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Anciens élèves
Témoignages d'anciens élèves

DR. GABRIELLE DREYFUS

Classe diplômée : 1993
Poste actuel : Scientifique principal à l'Institut pour la gouvernance et le développement durable (IGSD)
Localisation actuelle : Washington DC
Éducation / École 1 : Université de Princeton, Université Pierre et Marie Curie, Université de Harvard
Pourquoi devenir bilingue, ou une odyssée bilingue

EN FRANÇAIS :
Il y a une grande carte de l'Antarctique dans mon bureau au département des Géosciences de l'université de Princeton. Je rêve d'y aller, et il y a une forte chance que j'y serai pour l'été austral 2007-2008. Et cela, largement grâce à mes années d'école à EB.

J'ai commencé en classe de petite section à EB en 1982 et fini en classe de 4ème en 1993. Aujourd'hui, je poursuis une thèse en co-tutelle entre Princeton et l'université de Pierre et Marie Curie (Paris VI). Mon sujet de thèse est le changement climatique, en particulier le climat des derniers 800.000 ans tel qu'il est enregistré dans les bulles d'air piégées dans une carotte de glace de l'Antarctique (pour ceux qui sont curieux, regardez le journal Nature, 429, pp. 623-628, 2004). Ce sujet de thèse et mon cursus trans-atlantique n'auraient pas été possibles si je ne maîtrisais pas le français, car mon DEA et la moitié de ma recherche se font en français. Une autre raison survient des particularités de la politique scientifique : la carotte de glace sur laquelle je travaille a été forée sous les auspices du Programme Européen pour le forage de Carotte de Glace en Antarctique ; accent sur européen.

Être bilingue m'a non seulement ouvert les portes des universités françaises mais aussi permis de découvrir un autre monde, celui de la francophonie et de la joie de vivre à la française. Prenez par exemple le fait de manger. Bien que mes colocataires de Paris ne soutiennent pas le stéréotype du cuisinier français, elles reconnaissent l'importance de manger ensemble autour d'une table. De ce fait, nos amitiés sont plus solides, et c'est la meilleure condition de colocation que j'ai eu depuis être partie de chez moi, en dépit des 75 m2 très serrés qui doivent être partagés par quatre personnes !

Mais je n'ai pas toujours été vouée à la science. En 5ème Libby Bell-Larsen m'a transmis sa passion pour la littérature et la vie, et la fin du " Meilleur des mondes " d'Aldous Huxley, avec l'image des pieds du sauvage pendu errants comme une aiguille de boussole, me hante encore. L'ardente enseignante irlandaise n'était qu'une parmi les enseignants d'EB qui ont su me faire partager leur savoir et leur enthousiasme quelle que soit la
matière enseignée.

J'avoue qu'avoir une double nationalité (française et américaine) a fortement facilité mon parcours académique. Mais ceci dit, c'est le fait d'avoir reçu une éducation bilingue qui m'a permis de profiter des diverses occasions qui se sont offertes à moi tant sur le plan des études que lors de mes voyages de par le
monde. Et pour cela, je remercie mes parents pour m'avoir inscrite dans une école bilingue, telle que l'ÉcoleBilingue de Berkeley.

EN ANGLAIS :

Dans mon bureau du département des géosciences de l'université de Princeton, il y a une carte géante de l'Antarctique. Je rêve d'y aller, et il y a de fortes chances que ce soit pour l'été austral 2007-2008. Cela a été rendu possible en grande partie grâce à mes années de scolarité à EB. J'ai commencé en pré-maternelle en 1982 et j'ai terminé en 4ème en 1993. Aujourd'hui, je poursuis des études supérieures
conjointement entre Princeton et l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI). Mon sujet de thèse porte sur le changement climatique, plus précisément sur le climat des 800 000 dernières années tel qu'il est enregistré dans les bulles d'air emprisonnées dans une carotte de glace de l'Antarctique (pour les curieux, consultez la revue Nature, 429, pp. 623-628,
2004). Ce sujet de thèse et mes études transatlantiques n'auraient pas été possibles si je ne parlais pas couramment le français, puisque ma maîtrise (DEA) et la moitié de mes recherches sont effectuées en français. Une autre raison est une faiblesse de la politique scientifique : la carotte de glace
sur laquelle je travaille a été forée dans le cadre du projet européen de carottage en Antarctique, en insistant sur "européen".

Le fait d'être bilingue m'a permis non seulement de profiter d'opportunités académiques qui ne m'auraient pas été ouvertes autrement, mais aussi de découvrir un autre monde, celui de la "francophonie" et de la "joie de vivre" française. Prenons l'exemple de l'alimentation. Bien que mes colocataires à Paris ne correspondent pas au stéréotype du cuisinier français, ils reconnaissent pleinement la valeur de s'asseoir autour d'une table pour prendre des repas ensemble. Il en résulte des amitiés plus profondes et la meilleure situation de vie que j'ai eue depuis que j'ai quitté la maison, malgré les 75 m2 exigus pour quatre personnes ! Je n'ai pas toujours su que je voulais faire des sciences. En 7e année, Libby Bell-Larsen m'a transmis sa passion pour la littérature et la vie, et la scène finale de Brave New World d'Aldous Huxley, avec l'image des pieds du sauvage pendu se balançant paresseusement comme l'aiguille d'une boussole, me hante encore. Ce fougueux professeur irlandais n'est qu'un des nombreux professeurs de l'EB qui ont su partager leurs connaissances et leur enthousiasme dans de nombreux domaines.

J'admets que le fait d'avoir une double nationalité (française et américaine) m'a beaucoup aidé dans mes études. Mais ceci dit, c'est le fait d'avoir reçu une éducation bilingue qui m'a permis de profiter des diverses opportunités qui se sont présentées à moi tant sur le plan académique, que dans mes voyages à travers le monde. Et pour cela, je remercie mes parents de m'avoir inscrit dans une école bilingue, comme l'Ecole Bilingue de Berkeley.
Dos

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